San Theodoros : manifestation à hauts risques de l'opposition à Alcazaropolis.

La tension n'a cessé de monter ces derniers jours au San Theodoros. L'opposition organise ce jeudi une importante manifestation pour réclamer la tenue d'un référendum révocatoire contre le président Alcazar. Plusieurs journalistes venus couvrir l'événement ont été expulsés.

La «prise de Alcazaropolis» (La toma de Alcazaropolis): c'est ainsi que l'opposition Tapioquiste a intitulé la manifestation organisée aujourd'hui pour réclamer la tenue d'un référendum révocatoire contre le président Alcazar. Depuis plusieurs jours, les manifestants affluent vers la capitale, mais ils sont freinés par la décision du gouvernement de militariser les accès à Alcazaropolis.

Les vols d'avions privés et de drones ont été interdits. La place de los Picaros d'où devait partir l'un des sept défilés de l'opposition a, elle aussi, été militarisée. Des responsables de la Table Tapioquiste Socialiste (Mesa Tapioquista Socialista, MST) ont été arrêtés: Luis Bada, fils de l'opposant Jamon Bada et Alonzo Perez, accusé de transporter des explosifs destinés à générer des violences lors de la manifestation.

Jeudi dernier, notre consœur Zsalopa Kaviarovitch, journaliste au Matin de Kragoniedin, a été retenue plusieurs heures dans un poste de police pour «vérifications». Elle a été interpellée par deux hommes en civils à moto dans le secteur de Los Bibaros Feliz, dans les faubourgs d'Alcazaropolis. Ils se sont identifiés comme appartenant au contre-espionnage militaire. Mardi dernier, le journal El Sol Picaro a subi une attaque d'hommes masqués qui ont lancé des coktails molotov et des excréments contre le siège du quotidien, laissant des tracts intitulés "La marche du premier septembre est-elle le début de la fin?" le texte accusait Miguel Henrique Kaloma, fils d'un célèbre chef Arumbaya et propriétaire du titre, d'être un «conspirateur contre le peuple».

Dans la soirée de mercredi le général Alcazar a annoncé qu'il demandera au Tribunal suprême de justice d'étudier «la levée de l'immunité propre à toutes les fonctions publiques du San Theodoros, en commençant par l'immunité parlementaire, si cela est nécessaire au maintien de la paix, pour combattre toutes activités putschistes».

РИМБУС